Désirs et terreurs. In progress

Cette suite de diptyques est une variante d’une entité plus vaste que j’ai nommée « Désirs et terreurs » commencée pendant le premier confinement.

Encombrée par le déferlement des nouvelles que j’écoutais à la radio, sans projet nouveau, je me disais que mettre de l’ordre dans mon ordinateur et sa mémoire externe serait une bonne action. Long et fastidieux travail de réorganisation, regroupement des thèmes, simplification de la structure. Des milliers de fichiers photographiques en double, triple… J’ai donc beaucoup jeté, mais j’ai aussi redécouvert des images que j’avais oubliées, qui n’avaient pas trouvé leur place dans des séries, qui étaient en quelque sorte des images orphelines. Et, pour la plupart, étrangement couleur de deuil, en noir et blanc.

Au hasard, j’ai ouvert un dossier pour les retrouver un jour ou l’autre, mais ce jour vint bien vite.  Je venais de donner naissance à un désir qui frémissait au fond de moi, un désir de transversalité.

Au départ, j’ai rassemblé un millier d’images, argentiques ou numériques, provenant de périodes de ma vie très différentes. Après le premier éditing il n’en restait plus que sept cents. Par commodité et par habitude je les ai classées par thème, ce qui me permit de chasser les nombreux doublons. Le faisant, j’ai bien vite senti que quelque chose me gênait, que j’allais directement vers l’impasse. Alors, je leur ai rendu leur liberté, je les ai laissées se mélanger, espérant des rencontres fructueuses.

Comme c’était la première fois que je travaillais avec une telle masse de photographies, j’ai commencé par en sélectionner une centaine et faire des impressions en tout petit format. Parfois, des diptyques m’apparaissaient spontanément. J’ai aimé ces unions aléatoires qui ont constitué un premier ensemble  J’ai aussi ressenti le besoin d’écrire ce que m’évoquaient ces rencontres.